

mmanuelle Ryser
Pour vous dire qui je suis, j’ai rempli le questionnaire devenu célèbre grâce aux réponses apportées par Marcel Proust. Écrivain que, à ma grande honte, je n’ai jamais vraiment lu. J’espère que la vie me donnera le loisir et le temps de le faire.
01
Le principal trait de mon caractère
L’enthousiasme
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La qualité que je préfère chez un homme
L’enthousiasme
03
La qualité que je préfère chez une femme
L’enthousiasme
04
Ce que j’apprécie le plus chez mes amis
L’enthousiasme
05
Mon principal défaut
La répétition!
Plus sérieusement et pour être honnête, je me dois de citer l’impatience
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Mon occupation préférée
L’écriture. Depuis l’âge de 11 ans, je tiens un journal intime. Après ma licence de Lettres, mon premier métier a été journaliste. J’ai publié un roman et rempli des dizaines de carnets de voyage. Pas un jour ne passe sans que je n’écrive. Pour moi ou pour les autres. J’aime réfléchir à l’écriture intime et fais partie depuis 25 ans de l’APA – association pour l’autobiographie.
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Mon rêve de bonheur
N’avoir rien d’autre à faire qu’écrire. Et être publiée à nouveau.
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Quel serait mon plus grand malheur
Voir ma fille mourir. J’ai la chance d’être maman depuis 2000, une des grandes expériences de ma vie.
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Ce que je voudrais être
Moi. Simplement. Professionnellement, je deviens, depuis 2025, célébrante funéraire. Mais en 56 ans, j’ai eu le temps d’apprendre à ne pas confondre «être» et «faire».
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Le pays où je désirerais vivre
A Lausanne, où j’ai la chance de vivre et d’être née. Vous avez raison : Lausanne n’est pas un pays, mais c’est le pays d’où je viens.
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La couleur que je préfère
Le bleu. Klein ou Majorelle. C’est la couleur de mon site, mais aussi de ma cuisine. Une couleur que je ressens joyeuse et apaisante.
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La fleur que j’aime
La protéa, qui me rappelle l’Afrique du Sud où j’ai étudié quand j’avais 25 ans. Je m’y étais spécialisée en dramaturgie anglophone.
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L’oiseau que je préfère
Le geai, dont j’aimais déjà l’éclat bleu quand j’étais enfant. Je passais week-ends et vacances à Bretonnières, au pied du Jura. J’en ai gardé l’amour de la campagne et de la marche.
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Mes auteurs favoris en prose
Impossible de tous les citer. Sylvie Delafontaine, ma super graphiste et webmaster, préconise de faire court. Ce sont surtout des autrices, femmes et contemporaines, Annie Ernaux en tête. Mais aussi, bien sûr, Le Journal de deuil de Roland Barthes, Kenneth White et la littérature sud-africaine.
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Mes poètes préférés
Une femme, à nouveau, et contemporaine: Hollie McNish. Vous ne la connaissez pas? Elle est traduite en français! Et je collectionne les citations des poètes classiques ayant écrit sur la mort: Lamartine, Victor Hugo,…
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Mes héros favoris dans la fiction
Plutôt des narrateurs. La notion de héros m’est assez étrangère.
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Mes héroïnes favorites dans la fiction
Pareil. Quoique. J’ai commencé par aimer Alice et Fifi Brindacier puis Jane Eyre et tant d’autres. Je lis beaucoup, de manière très éclectique. J’aime vibrer, rire et pleurer avec les narratrices et les héroïnes.
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Mes compositeurs préférés
Je passe. Je pourrais vivre sans musique tant j’aime le silence. Mais ma fille, qui vit actuellement à Londres, est chanteuse lyrique. Avec elle, je découvre l’opéra et le baroque.
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Mes peintres favoris
Je pourrais citer l’Ecole de Nice et plein de grands noms découverts pendant mes études en histoire de l’art. Je préfère rendre hommage à Véronique Walter. Elle vit et travaille à Lausanne et j’ai le bonheur de régulièrement collaborer avec elle.
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Mes héros dans la vie réelle
Les gens qui s’en sortent. Hommes et femmes qui me racontent leur vie, les aléas voire les malheurs, et comment ils et elles les ont surmontés. Mes parents, morts depuis longtemps, étaient de bons exemples.
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Mes héroïnes dans l’histoire
Frida Kahlo. Pour elle, je suis allée au Mexique. Et toutes les femmes moins connues ou totalement inconnues, qui ont vécu, aimé et créé.
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Mes noms (pas forcément propres) favoris
Tombouctou, que je n’ai jamais atteinte, et j’ai pourtant essayé, il y a longtemps. Sugus et Nozon, les bonbons et la rivière de mon enfance, de jolis palindromes. Prosopopée, la figure de style qui consiste à faire parler un objet ou un animal.
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Ce que je déteste par-dessus tout
Etre en retard. Attendre et faire attendre. Les huîtres. Les remarques sexistes. Lire ou regarder les actualités et me sentir tellement privilégiée.
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Caractères que je méprise le plus
Le machisme, pire: le patriarcat. La violence, pire: la belligérance.
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Le fait militaire que j’estime le plus
C’est bien un questionnaire écrit par un homme de jadis, ça! Aucun.
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La réforme que j’admire le plus
Celle qui viendra et abolira guerres et injustices sociales. Oui, il est permis de rêver.
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Le don de la nature que je voudrais avoir
L’ubiquité. Pour le fait autant que pour le mot.
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Comment j’aimerais mourir
Consciente et sereine.
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Etat présent de mon esprit
Conscient et serein. Néanmoins plein de vie et d’enthousiasme.
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Fautes qui m’inspirent le plus d’indulgence
Les fautes d’orthographe. La langue française est si belle, mais avouez avec moi que c’est un amas d’embrouilles!
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Ma devise
Les consignes sont faites pour être détournées. Oui, douze ans d’animation d’ateliers d’écriture, m’ont marquée!
Emmanuelle Ryser et le questionnaire de Proust

Copyright
C’est ©Guillaume Perret qui m’a tiré le portrait.
Mon père, Samuel Ryser, était photographe amateur.
Mais la dernière fois qu’il a attrapé mon sourire,
je devais avoir 15 ans.
Les photos noir et blanc de ce site
sont de lui et je les chéris comme de véritables trésors.